04 juin 2012

Le rideau se ferme


Bonjour à vous toutes et à vous tous.
Malgré les apparences, n'imaginez pas que mon blog fût accessible à quelques-uns d'entre vous.
Car il ne le fut pour personne.
"Au jour le jour" n'aura pas de suite.
Ce n'est pas vraiment une surprise. Je vous avais déjà parlé de la tendresse de mon âge...
Je ne pourrai plus, en effet, rester devant la toile autant que je le faisais.
C'est un ordre médical.
Je m'y soumets
Je passerai de temps en temps chez vous mais je ne laisserai pas de commentaire.
De la même manière , je ne souhaite plus les autoriser sur mon blog.
Je sais trop ce qu'ils seraient et il n'est pas utile d'ajouter de l'émotion à l'émotion.
Je ne vous oublierai jamais.
Je n'oublierai jamais vos enfants. Je n'oublierai jamais votre sensibilité, votre culture, votre imagination créatrice, votre talent, votre générosité, votre simplicité, votre humour, votre tendresse.
Je ne citerai personne et pourtant je pourrais évoquer chacun et chacune d'entre vous avec  tant de chaleur
Et j'ai tant de souvenirs dans mes tiroirs secrets.
Je suis triste, en cet instant.C'est comme un déchirement.
Mais il le faut.
Que votre vie soit belle dans son épanouissement, même si quelquefois son chemin est bordé d'épines.
Merci pour tout
Avec ma grande affection
Je vous embrasse.


Herbert.

13 mars 2012

La voix de l'au-delà



Merci beaucoup
pour tout
 


D'où que vînt le vent il entendait cette voix
notes en galaxie et douceur de velours
dans le creux du souvenir traçant une voie
qui devenait royale à tout rai du jour

D'où que vînt le vent il sentait cette caresse
noblesse en élégance du grand firmament
voile drapé en si belle et longue finesse
tel un navire au mât paré d'agréments

Et voguait la voix comme des mots en tendresse
sans écrire son nom mais se faisant sentir
vent en tempête en recherche de liesse
fatigué d'être furie sanas jamais mourir

S'éveilla l'orchestre en si belle altitude
les coeurs et les pensées en toute plénitude
discret frémissement en toute solitude
en quête inconsciente d'un éternel prélude

Au-delà de son être
une chanson peut naitre
et n'être qu'au-delà
de cet au-delà d'être

Il se peut que je vienne moins souvent vous voir. Je vous prie de bien vouloir m'en excuser.
Il se peut aussi que mon blog, de temps à autre, soit inaccessible.
Ne croyez pas que je l'ai fermé.
Simplement cela voudra dire que je ne serai pas là pour diverses raisons , au demeurant très variées.
Ne jamais vous inquiéter pour moi.
Vous m'avez déjà beaucoup donné.

04 mars 2012

Les fleurs de la pensée



Merci beaucoup
pour tous vos messages
 
 

Les fleurs de la pensée telles les fleurs du coeur
poussent dans un jardin sur une fibre verte
fragile évocation en parole diserte
fraîche comme un regard qui jamais ne meurt

Reflets blancs ou roses d'un baiser volé
virginité d'un bouquet habillé de fête
ils caressent les cheveux comme des comètes
faisant fi de celles qu'ils pourraient irriter

Les fleurs de la pensée autour d'un verre de thé
avaient raconté les plaisirs de leurs amours
sans jamais avoir su le secret de ces jours
qui du même rayon les avait fait trembler

Et quand elles vinrent au banquet rayonnant
épanouies au soleil en leur joli parterre
en prestance s'avança le prince Aster
leur avouant qu'elles avaient eu le même amant 


Ce poème est le reflet de ce que j'ai pu ressentir si fort chez vous.
Mais un reflet seulement.
Vous avez tant de facettes, tant de bonheur ou tant de tristesse. Tant de sensibilité et tant de secrets.
Comme autant de perles qui de vos yeux n'osent s'épandre en larmes colorées.

21 février 2012

L'homme qui n'avait jamais appris


Merci beaucoup
pour tous vos messages





Parmi les fleurs il s'est endormi revêtu
d'une courte chemise sans col rabattu
derrière son corbillard nul n'est attendu
lui qui savait tout sans jamais avoir reçu

Refusant tout fusil symbole de la guerre
il fut emprisonné pour fait de trahison
affirmant son refus de faire entrer en terre
le sang pur d'un frère qu'il eût tué sans raison

Son papier d'écolier transformé en portées
il écrivit des mélodies inespérées
qu'il chantait à tue-tête dans les champs de blé
troublant les visages des filles endiablées

Arpentant sans un sou la Beauce en tout coin
il couvrit de fresques les intérieurs de fermes
et devant les alcôves où les secrets se scellent
hommes et femmes riaient indécents témoins

L'homme qui n'avait jamais appris de sa vie
d'ivresses en ivresses un jour s'éteignit


Sur terre, il y a quelquefois des génies qui savent tout sans jamais avoir appris. J'en ai rencontré un il y a bien longtemps. 



14 février 2012

L'artisan du malheur



Merci beaucoup
pour tous vos messages

Le diable l'avait surpris entrain de pleurer
lui l'artisan qui avait appris à tisser
des toiles si fines aux couleurs transparentes
des pensées si pures qu'elles étaient évidentes

Mais un jour il s'empara d'un mauvais marteau
pour extraire d'une feuille le renouveau
et l'enclume mit un clou qu'il n'avait pas vu
transperçant les rêves auxquels il avait cru


Il y eut un grand vide en cet instant précis
celui du néant aux contours de l'indécis
comme un vertige qui réduit en poussière
tout un univers grand comme la terre entière

Le diable l'avait surpris entrain de pleurer
se réjouissant enfin d'avoir pu s'emparer
de qui avait osé s'approcher de trop près
des rives de l'enfer bordées de hauts cyprès

L'enclume se tut
l'artisan aussi
qui s'en est ému
ne l'a jamais dit
artisan du malheur
 façonnant sa pudeur

Je ne suis pas triste.Il en va ainsi de l'humeur comme du soleil. Un jour il est étoile dans le ciel, un autre, flocon qui se pose et disparait.
Je ne suis pas triste.
A ma demande, j'ai reçu un tableau de Catherine dont j'aime tant les créations.
Si vous désirez le voir, vous cliquez sur son prénom. 
 

05 février 2012

La vague et le vent




Merci beaucoup
pour l'abondance
la richesse
et la gentillesse
de vos messages


 La vague s'était endormie sur ses rivages
comme une amante comblée par tant de voyages
belle comme une fée aux ailes déployées
rêvant d'un éveil aux émotions partagées

Elle sentit soudain comme un frémissement
le soleil se perdant au fond du firmament
le vent comme une brise sortie de la nuit
se mit à caresser son écume sans bruit

La vague guillerette devint amoureuse
de qui pouvait si bien la rendre si heureuse
la berçant de ses élans doux et incessants
échos de désirs imprévus et envoûtants

Quand le vent se leva la vague le suivit
dans un même sillage pour toute la vie
protégeant les marins des cieux menaçants
chassant des abysses les monstres malfaisants
 
Ce fut un beau mariage au soleil levant. Eole et Neptune en furent les témoins. Leur cadeau fut un phare illuminant leur chemin.


27 janvier 2012

L'abat-jour de nuit

Merci beaucoup
pour tous vos messages
et pour tous vos passages
 
 
 
La lumière diffuse se trouvait captive
prisonnière nocturne d'un bel abat-jour
doux tamis d'une clarté en pensée furtive
là où se dessine du cercle le contour

Une mélodie venue d'une source obscure
en arpèges légers habillait les objets
l'encrier attendant que vînt cette main sûre
qui tisserait les phrases d'un nouveau sujet

Sur la feuille blanche pure comme la neige
l'abat-jour inspirait les glissades de nuit
afin que les mots s'enchaînent comme un cortège
descendant les montagnes sereins et sans bruit

Jamais de rabat-joie en ces instants nocturnes
où les vers triomphent des esprits malfaisants
et quand paraît le jour aux beaux reflets diurnes
s'endort celui qui fut la flamme d'un instant

Abat-jour d'une nuit
reviens chaque jour
le poète te suit
amant de toujours
 
 
Cette poésie est la vôtre. Je sens que la source de mes mots se trouve au fond de vos puits. L'ombre et la lumière, le contour et le détour, les courbes et les lignes, les joies et les pleurs et la culture en vos jardins en sont quelques exemples.
Miracle interactif qui me séduit tant.